Le danger des étiquettes

 

Tout d’abord qu’est-ce qu’une étiquette ?

 

On pourrait comparer le fait de coller une étiquette au fait de vouloir faire rentrer dans une case.

 

Dans le cas des chiens, on va se retrouver face à différents types d’étiquettes, celles ayant pour origine la « race » du chien, et celles ayant pour origine leur relation avec l’homme.

 

En étiquette de race on va trouver par exemple :

- c’est un berger malinois, il obéit naturellement

- l’akita (ou tout autre chien « primitif ») n’a pas de rappel

 

En étiquette de relation on va trouver par exemple :

- c’est un saint-bernard, donc il va être toujours cool avec les jeunes enfants

- le propriétaire d’un border collie doit le dépenser beaucoup (plusieurs heures/jour)

 

 

Pourquoi mettre une étiquette est-il dangereux ?

 

Simplement, parce qu’en collant une idée préconçue (qui même si elle n’est pas forcément fausse, elle ne peut être valable pour tous les individus et surtout parce que c’est bien souvent un raccourci), on va oublier l’individu en lui-même, et surtout on va se bloquer dans cette vision.

 

Du coup, on ne va pas mettre en place ce qui est nécessaire à une bonne relation avec le chien, que ce soit directement avec nous ou plus largement avec son environnement.

 

 

Si l’on reprend les 4 exemples ci-dessus :

 

Dans le cas du malinois, puisqu’il est sensé obéir naturellement, on ne va pas chercher à lui expliquer les choses, à lui apprendre ce qu’on attend de lui. Et du coup, on va se retrouver dans une incompréhension, on risque de s’énerver après ce chien qui devrait être super intelligent mais qui ne fait rien de ce qu’on lui demande.

 

Dans le cas de l’akita, comme il n’a pas de rappel, on va le garder attacher, et du coup on a de fortes chances de créer une énorme frustration. Plutôt que de se dire « il n’a pas de rappel », il faut justement tout faire pour qu’il en ait un et travailler sur cela beaucoup plus qu’on ne le ferait classiquement.

 

Dans le cas du saint-bernard, l’erreur va être de laisser des enfants faire tout et n’importe quoi avec le chien. Voir de forcer le contact. Il faudra éduquer le chien à être cool, mais aussi les enfants à respecter le chien.

 

Dans le cas du border collie, le propriétaire, pensant bien faire, va sur-stimuler son chiot, ne respectant pas forcément la croissance, et surtout créant un besoin de dépense plus important que celui initial. Cela finira par un chien trop actif qui ne pourra jamais être assez dépensé et ne se posera presque jamais.

 

 

Et ce ne sont que 4 exemples simples.

 

Donc avant de se dire « mon chien est ceci car c’est ainsi », posons-nous les questions :

- Est-ce vrai ?

- Si oui, que puis-je faire pour améliorer les choses ?

 

Et agissons en fonction de ces réponses, en gardant à l’esprit que rien n’est figé d’avance.